Yao Amani, l’entraîneur de l’ASKO s’est exprimé à l’issue de la qualification de son équipe pour le deuxième tour préliminaire de la ligue des champions ce dimanche 25 août 2024. Il a évoqué entre autres, la performance de ses joueurs et leur état d’esprit pendant le match face au CD Mongomo.
D’entrée, le coach des Kondona aborde la prestation de ses hommes, faite de vertes et de pas mûres avant de se réjouir de l’issue heureuse du match.
« Je ne connais pas d’entraîneur qui fasse une composition d’équipe ou qui fasse un remplacement pour perdre un match. Donc voilà, j’aligne les joueurs par rapport à ce qu’ils me montrent aux entraînements, par rapport au contexte du match. C’est vrai que l’équipe qui était là dès qu’on a mené dans les 20 dernières minutes, on avait une équipe qui allait à l’abordage, mais on a eu énormément d’occasions, d’espaces devant qu’on pouvait mieux utiliser que ce que nous avons fait. Dans la possession de balle, on a été meilleur, mais Ils sont très forts dans le domaine aérien, c’est sûr. Deux coups de pied arrêtés même à la phase allée, on a encaissé deux buts. Sinon, ils n’ont pas eu d’occasion d’être là-bas. On a essayé d’apporter du répondant en étant solide défensivement parce que ce n’était plus à nous de faire le jeu. Les occasions, ils ont été là, les espaces ont été là, mais on les a très, très mal exploités devant. Sinon, je veux dire, selon le scénario qu’on avait prévu, on a très bien maîtrisé le match », a-t-il déclaré.
Ensuite, il insiste sur le collectif qui doit primer au sein de l’équipe, reconnaissant tout de même les individualités qui ont été précieuses dans le succès de l’ASKO.
« Je n’aime pas les félicitations individuelles. Non, je pense que le foot est un sport collectif. On avait un bon gardien parce que toute une équipe défend, parce que toute une équipe travaille. J’ai vu les dix joueurs de champ travailler énormément. Après, un gardien est là pour faire des exploits. Oui, il en a fait une seule en première mi-temps dans le tête-à-tête contre le joueur adverse. Il a réussi l’exploit. Maintenant, dire qu’un tel a été meilleur que l’autre, je pense à Denis, à Bodé, qui ont été des joueurs énormes, à Kloukpo, qui fait peut-être son meilleur match depuis qu’il est là. Il n’a pas marqué, mais quel débauche d’énergie. Voilà, dans l’ensemble, je suis satisfait de leur production. Comme je l’ai dit, on gagne ensemble, on perd ensemble et il faut faire les efforts ensemble. Donc, l’état d’esprit, il a été extraordinaire comme au match aller. J’ai vu des gens, même physiquement, on n’est pas encore bien parce qu’on a fait trois semaines et demi de travail, mais ils sont allés au bout d’eux-mêmes aller chercher cette qualification. Vous n’arrivez pas à de grands résultats si vous n’avez pas un état d’esprit avec des joueurs qui acceptent de souffrir et de tirer dans le même sens« .
Sur sa satisfaction vis-à-vis de son effectif, Yao Amani dit fonctionner dans le contentement, en attendant de renforcer le groupe, une fois le cap du Djoliba AC passé.
« On a fait le maximum pour avoir les joueurs que nous voulions avoir, même si on n’en a pas eu du tout. On ne peut jamais, dans la vie, être satisfait à 100 %. Si vous avez un milliard de francs aujourd’hui, demain, vous souhaitez gagner un milliard et mille francs. Donc, ça ne suffit jamais. Je pense qu’on a fait le maximum pour avoir les joueurs que nous voulions avoir. L’équipe qui est là correspond à ce qu’on veut faire et ce qu’on peut faire. Si on passe le cap du Djoliba, qu’on a en face de nous, l’effectif sera encore renforcé. Mais pour le moment, avec ce qu’on a, je pense que ça peut tenir la route. Et puis, voilà, il ne faut pas demander au bon Dieu sa barbe. Ce qu’on peut avoir, c’est ce qu’on a eu. Et puis, on avance avec« .
Il parle également d’Abalo Dénis dont il loue les mérites sans occulter ses défauts qu’il faudra corriger pour la suite.
« C’est l’un des joueurs les plus endurants que j’ai vus ici au Togo, dans le championnat. Quelqu’un qui donne tout. Mais qui a un défaut comme tout autre, c’est qu’il a du mal à rester dans la constance durant un match. Il est capable d’action d’éclat. La seconde après, me disjoncter, avoir des pertes de balles faciles. Voilà, c’est dans ce domaine là qu’il doit progresser. Au niveau de la débauche d’énergie, je pense que c’est l’un des joueurs les plus endurants. Avec Bodé, du championnat togolais que j’ai vu. Mais je n’ai pas grand-chose à lui demander. A chaque match, il donne tout. Avec ses qualités et ses défauts. Mais on est là pour l’améliorer. Je pense qu’il est de mieux en mieux. Ici, les deux matchs, c’est l’une des grosses satisfactions de l’équipe ».
Enfin, le coach des Kondona se projette sur le match du deuxième tour face au Djoliba. Il compte travailler sur les forces et les faiblesses de son équipe pour être prêt pour relever le défi et se qualifier.
« Je sais que l’équipe a beaucoup bougé, mais ce n’est pas le plus important. Le plus important, c’est qu’il y aura des confrontations. On essaiera d’avoir des vidéos. Après, chaque match n’est pas le même. Le contexte va changer forcément. Donc, voilà, c’est la dernière bataille pour entrer en phase de cours. Aucune équipe ne sera reversée puisque cette condition là a recherché. Je me focalise beaucoup sur le travail de mon équipe. Beaucoup. Faire des séances vidéos pour voir le coup de pied, arrêter, qu’est-ce qu’ils font. Vous allez faire des analyses. Le jour du match, il y a des paramètres qui entrent en phase de jeu. Il y a le contexte qui change. Un match ne ressemble jamais à un autre. On va travailler en se concentrant sur nos forces, sur nos faiblesses. Et puis, essayer de tout faire pour se qualifier.«
Photo : Arnaud BOCCO
Emmanuel TETE
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