Solim Carlos Potchona, candidat aux élections pour la présidence de la Ligue Régionale de Football Lomé Golfe, a détaillé dans une interview privée, son programme d’activités dans son ambition de servir la Ligue. Portant à bout d’idées la liste ’’Nouveau Départ ’’, cet amoureux du ballon a conçu en trois axes son programme, qu’il entend dérouler sur quatre ans, s’il était élu au soir du 02 novembre 2024.
Bonjour Monsieur Carlos POTCHONA. Vous portez une liste pour diriger la ligue régionale Lomé Golfe. Qu’est-ce qui motive cette candidature ?
« Nous avons fait un diagnostic de l’état de notre football à la base, en général sur l’étendue du territoire, et en particulier, dans notre juridiction (la ligue de Lomé). Et nous nous sommes rendus compte qu’il y a des difficultés à l’émergence de ce football. Cette situation impacte sur notre football d’élite c’est-à-dire les championnats de 1ère et 2è divisions. C’est le football à la base qui doit nourrir l’élite. Vu ces constats et difficultés, nous nous sommes dit qu’il fallait prendre le flambeau et essayer de réorganiser et se donner à ce football à la base ».
Vous présentez un programme en 03 axes : Gestion saine et rigoureuse du travail, Organisation des compétitions, Formation des acteurs. Tout ceci décliné en objectifs à court et long termes. De quoi sera-t-il concrètement question ?
« Toute chose mérite de mettre des bases et c’est l’organisation. Il faut améliorer l’organisation. C’est vrai que quelque chose a pu être fait durant ces décennies mais il reste beaucoup à faire. Il faut réorganiser les clubs du district, faire des formations sur le management des clubs. Il y a certains clubs qui n’ont qu’un seul dirigeant qui assure toutes les fonctions. Il faut réorganiser, les former, faire des partenariats, les inciter à créer des sociétés sportives ».
Sur le premier axe, vous souhaitez renforcer la capacité financière des clubs. Comment cela va-t-il se passer ? Quelles sont les actions vous poserez pour y arriver ? Comment l’organisation de compétitions ou l’accompagnement de partenaires pourrait aider à renforcer cette capacité financière des clubs ?
« Le football nécessite beaucoup de moyens et quand on parle de moyens, c’est difficile. Il faut une bonne organisation, donner confiance aux partenaires. Quand c’est le cas, ils vont se décider. Mais lorsqu’un partenaire constate qu’il n’y a pas une bonne organisation structurelle de votre entité, il n’aura pas confiance en vous, il ne pourra pas vous apporter le financement nécessaire. Nous irons chercher le financement à travers des partenariats (publics et privés). Sur notre liste, nous avons des personnes qui ont travaillé avec leurs centres à nouer des partenariats. Ils ont déjà gagné la confiance de certains partenaires. Nous allons profiter de ces expériences pour décrocher des partenariats et mener à bien nos projets« .
Ces financements serviront à appuyer le bureau de la ligue ou renforcer les caisses des clubs ?
« Ce sera pour les deux parties. Mais il faut, dans un premier temps, que la ligue soit financièrement forte afin de faire des compétitions. Vous avez vu dans notre programme l’organisation des compétitions. Nous en avons 07 à organiser par an : Championnats régionaux inter-ligue 1 et 2, Championnat des districts (pour définir les clubs qui iront compétir à la ligue), Championnats U17, U20, Championnat féminin pour déterminer les clubs qui iront en D2 nationale, la Coupe du District Autonome du Grand Lomé qui sera mise sous la coupole du Gouverneur du District. Ensuite, nous allons accompagner les clubs avec du matériel, mettre à leur disposition le matériel minimum pour le fonctionnement des clubs. Le financement aussi va permettre de former les acteurs ».
Vous proposez d’organiser des compétitions pour les clubs de votre juridiction. Il y a déjà des initiatives privées qui tiennent des tournois pour ces clubs. Comment cela va-t-il se passer ? Ces tournois seront-ils supprimés au profit des compétitions exclusives de la ligue ? Quelle sera la collaboration avec ces promoteurs ?
« Trop de viande ne gâte pas la sauce ». Nous n’allons pas interdire l’organisation des compétitions. Mais nous allons réorganiser le système. Nous allons leur apporter de l’expérience, du savoir-faire afin que ces tournois soient inclusifs dans le fonctionnement et les compétitions de la ligue. Il y a des tournois qui existent depuis 15 ans, nous n’allons pas interdire mais nous allons réorganiser, structurer en respectant les lois et les règlements.
Beaucoup disent ne pas connaître Carlos POTCHONA. D’autres évoquent un « travailleur de l’ombre ». Qu’est-ce qui fait votre force, pour laquelle les votants devront vous choisir et non un autre candidat ?
« Nous avons été longtemps dans les coulisses du sport en général et du football, en particulier. Nous avons beaucoup appris auprès des aînés. Nous avons aussi appris le management du sport, celui du football. Donc, nous pensons que toutes les expériences que nous avons acquises de tout notre part font de nous un acteur de la nouvelle génération. Par « nouvelle génération », j’entends tous les membres qui sont sur notre liste qui n’ont jamais apparu publiquement dans les instances du football. Ensemble, nous allons unir nos expériences pour le développement de ce football ».
D’aucuns disent qu’au-delà de la ligue, l’objectif, c’est la fédération. Que leur répondez-vous ?
« C’est juste du dilatoire. Nous n’avons pas envie de briguer ce poste. Ceux qui sont là ont été élus pour un mandat de 04 ans. Nous nous concentrons sur le développement du football à la base, au football sur notre territoire (la ligue de Lomé). C’est ce qui préoccupe tous les membres de notre liste. Le reste n’est de notre ressort et l’idée n’a pas encore germé dans notre tête. Que le public et les membres affiliés à notre ligue soient rassurés. Nous allons travailler sur leurs besoins, à résoudre leurs difficultés. Nous serons toujours à leur écoute ».
Quelle appréciation faites-vous des infrastructures à la ligue de Lomé ?
« C’est aussi un axe de notre projet. C’est important pour l’explosion de talent d’avoir des infrastructures. Cela est du ressort de l’Etat. Mais nous allons faire des plaidoiries auprès des communes pour leur présenter des projets, avec nos partenaires, pour la rénovation des infrastructures. Nous allons recenser les infrastructures dans les deux districts de notre ressort territorial. C’est ensemble que nous allons réfléchir et permettre à nos clubs de bénéficier de ces infrastructures ».
Un appel à lancer à vos challengers, aux votants et au public sportif ?
Nous sommes des hommes de paix, de fair play comme nous le demande notre sport. Nous avons entamé des démarches pour l’unicité des listes. Nous sommes favorables à une liste commune parce que, sur les autres listes, il y a des personnes aguerries qui ont de l’expérience. Si nous mettons cela ensemble, on pourra faire développer le football que nous défendons. Nous pensons toujours que cela est possible mais nous ne craignons pas. On peut perdre, on peut gagner. Si au soir du 2 novembre, notre liste Nouveau Départ perdait, ce qui est impossible, nous sommes fair-play. Nous allons embrasser le vainqueur et être à sa disposition pour le développement de notre football. Nous sommes là pour servir le football et quel que soit le résultat, nous allons mettre à disposition notre expériences, nos compétences, non pour le bureau qui sera élu mais pour le football. Nous serons là.
« A l’endroit des votants, vous avez incité notre candidature, vous avez participé à l’élaboration de la liste. Nous vous demandons juste de voter utile pour un nouveau départ de notre football« .
Arnaud BOCCO
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